Chaque séance débute en musique. Energique pendant les 45 premières minutes, douce dans les 15 dernières, elle donne au souffle un rythme. En parallèle, le praticien invite à tourner la tête de droite à gauche, ou à frapper des poings ou des pieds. "Ces mouvements favorisent la détente musculaire, dissipent les possibles sensations de tétanie et activent la circulation de l'énergie le long de la colonne vertébrale."
Régulièrement, il encourage à émettre des sons. "Il s'agit bien de son, pas de cri. On est dans un travail vibratoire. Quand on émet un son, on ne pense plus à autre chose; cela permet de lâcher le mental. La tête agit aussi comme une caisse de résonance, qui diffuse des vibrations dans tout le corps." précise Joël Jego.
Physique, engageante, la pratique peut être vécue comme douloureuse ou épuisante. "Ce n'est pas la respiration qui fatigue ou fait mal. Le souffle agit comme un révélateur. Il va là où la personne doit prendre conscience de quelque chose, et amplifie ce qu'elle a à travailler." Si le participant sent par exemple une fatigue le submerger alors qu'il vient de commencer, c'est qu'il est temps réalise à quel point il est exténué, à force d'être dans l'action… "Il fut traverser l'inconfort pour pouvoir l'intégrer. Imaginons que vous ayez eu un grave accident. Du point de vue physique, la blessure est guérie, mais sa charge émotionnelle est toujours présente. En respirant, vous risquez de revivre la douleur. En même temps, à des niveaux cellulaires profonds, vous remettre du souffle et de la vie là où c'était bloqué."
Rien n'est systématique: certains ont tant de barrières, liées à des souffrances passées si fortes, qu'ouvrir la bouche ou relâcher l'expiration sera déjà un challenge. D'autres, en revanche, percevront des fourmillements sur le visage, les bras, la poitrine... Ca frétille; l'oxygène se fraie un chemin.
Le travail par le souffle permet d'intégrer physiquement et énergétiquement un élément qui pouvait être compris au niveau mental, mais pas si intégré que ça…" A condition de pratiquer régulièrement. "Sinon, le muscle dont on a développé l'élasticité va à nouveau s'atrophier au gré des péripéties de la vie." précise Joël Jego. Une fois la méthode expérimentée, le praticien conseille de pratiquer 10 à 15 minutes par jour. "C'est un gage d'autonomie. On peut se prendre en charge."
Pour aller plus loin et découvrir la respiration transformatrice: https://www.triorabreath.com/ avec Loubna Elkoi.