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Gratitude !

28 Oct 2021
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Plaisirs, émotions, sentiments, expériences et découvertes... Nous devons tout à notre corps. Le libérer et le célébrer est le minimum que nous pouvons faire pour lui.

 

Sans lui, nous ne pourrions ni aimer, ni penser, ni créer, ni jouir. Et pourtant, que de conditions nous lui posons encore pour lui donner le droit d'exister en toute liberté. Et ce, malgré l'impact du formidable courant du body positive qui lutte pour casser les codes de l'esthétiquement correct. Mais il est vrai que, face à la déferlante d'images de corps minces, jeunes et fermes (la plupart du temps retouchés de manière virtuelle ou chirurgicale, ou devant leur minceur et leur fermeté dues à une hygiène de vie ascétique) s'accepter telle que l'on est n'est pas chose aisée.

 

Présence et rayonnement.

Si le bombardement incessant d'images de corps "parfaits" a une telle puissance de nuisance, c'est parce qu'il entretient et renforce la croyance selon laquelle le désir et l'amour sont principalement conditionnées par la "qualité" de notre silhouette et de notre âge. Ce qui est évidemment faux. Notre corps ne saurait être réduit à une forme et à des mensurations. La qualité d'une présence, son rayonnement, le charme d'un regard, d'une voix, d'un rire, tout cela appartient aussi à notre corps et ne se mesure ni en centimètres ni en kilos. Cette aura n'est ni le fruit de la fréquentation assidue des salles de sport ni celui d'un régime alimentaire (mais libre à chacun de fréquenter les premières et de changer son alimentation si son désir ou ses besoins du moment l'y poussent). L'essentiel est de parvenir à se libérer du discours dominant sur le corps et de prendre conscience de la prison intérieure qu'il représente. Plus mince, plus ferme, plus sportive, oui, si j'en ressens le désir, l'envie, le besoin. En revanche, si je m'astreins à tel régime, à tel entraînement physique parce que je pense que cela me permettra d'être plus désiré, mieux aimé et, donc, plus rassuré, je peux me poser la question de la pertinence de la réponse que je donne à mon problème de confiance en moi.

De nombreux reportages et quelques sondages ont montré que confinement rimait avec relâchement. On ne parle pas ici de négligence dans l'hygiène de l'apparence, mais d'une prise de distance avec les codes et les contraintes habituelles. Comme si se retrouve soi-même, être plus authentique, se sentir à l'aise, en sécurité, était finalement plus important que de correspondre à ce que l'on attend de soi en termes d'images sociale. Ce n'est pas un hasard si, à cette occasion, 7% des femmes ont renoncé définitivement au port du soutien-gorge pour des raisons de confort.

 

Unité et identité.

Accepter on corps ne suffit pas pour bien l'habiter. Il mérite mieux que cela. Il mérite que nous fassions un avec lui. Les thérapeutes psychocorporels, tels Michèle Freud, nous invitent à cultiver une relation d'unité, à multiplier les contacts conscients avec notre corps, à faire des pauses dans la journée pour sentir le sol sous nos pieds nus, à respirer profondément les yeux fermés, à masser nos bras, nos jambes, pour dénouer nos tensions ou encore laver notre corps en conscience, en prêtant attention à ses pleins et ses déliés...

Apprivoiser sa nudité fait aussi partie de cette démarche d'unification. Jean-Pol Laplanche, gestalt-thérapeute, propose par exemple de ralentir ses gestes lorsque l'on se déshabille, d'ôter progressivement ses vêtements, de marquer une pause et de se mettre à l'écoute de ce que l'on ressent avant de marcher lentement, nu, sans se regarder dans un miroir. Pratiqué régulièrement, cet exercice, assure le thérapeute, contribue à dissiper la gêne que la distraction et la rapidité des gestes masquent l'habitude.

 

Sensation et reconnaissance.

Vivre en paix et en joie avec son corps est une affaire de sensation avant d'être une question d'image. C'est pourquoi se mettre à son écoute est le premier pas vers la (re)conquête de notre bien-être. Tout ce qui est bon pour nous en termes de soins, de nutrition, d'exercice physique, de style de vêtements, nous procure une sensation de confort émotionnel et un sentiment de cohérence intérieure.

En revanche, tout ce qui nous contraint, d'une manière ou d'une autre, génère de l'intranquillité d'esprit et de l'instabilité émotionnelle. Les sylphides de tous âges qui peuplent les comptes Instagram se mettraient-elles autant en scène si elles avaient confiance en elles, et pas seulement dans leur irréprochable plastique ? Pas si sûr. Le corps ne vit pas que sous le regard des autres, il est porteur d'une histoire, générateur d'émotions et de sensations. Marcher, manger, faire l'amour, chanter, étreindre, créer... Ce sont ces expériences, à la fois banales, mais extraordinaires dans leur diversité, leur complexité et leur intensité, qui nous procurent à volonté du bien-être physique et émotionnel. C'est pour cela que tous les corps sont merveilleux. Sans exception. Rien que pour cela nous devrions nourrir une gratitude infinie à l'égard de ce compagnon fidèle.

 

Source: Holi

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