"Je suis en sécurité dans mon corps et j'exprime pleinement mes sentiments."
"Je lâche prise et je fais confiance à la vie."
Positive, exprimée à la première personne, cette formule donne une direction. Mettre l'accent sur là où l'on veut aller, plutôt que se focaliser sur ce dont on en veut plus, induit une dynamique. C'est une forme de reprogrammation mentale.
Le praticien répètera ces affirmations au fil de la séance, tout en appuyant sur des points du corps. "C'est une autre particularité de la méthode." souligne Joël Jego: dans l'esprit des méridiens de la médecine chinoise, les fondateurs de la respiration transformatrice ont cartographié une série de points musculaires, auxquels ils ont associés une signification émotionnelle. Certains se situent autour du nombril, d'autres sur les trapèzes, le thorax, les hanches ou l'arcade pubienne. Certains renvoient à la notion d'expression, d'autres à celle d'amour, de plaisir, de joie, de puissance ou de pardon. "En appuyant à tel ou tel endroit, en fonction de ce que je sais et de que je ressens dans l'instant, je permets aux muscles de reprendre leur élasticité et à la personne d'élargir ses capacités respiratoires, des épaules au bassin." ajoute-t-il.
A mesure que le processus se déroule, le praticien agit, attentif à la moindre tension ou au moindre tremblement. "Une pression sur les genoux amène le souffle vers le bas, alors qu'une pression sur les bras ouvre la cage thoracique." Tant que la personne ne s'abandonne pas complétement dans sa respiration, il guide et appuie, pour l'inciter à remettre du souffle. Parfois, la pression libère des cris ou des pleurs. Parfois, c'est l'affirmation associée au geste qui lève un blocage. "Sur le moment, la personne n'entend pas forcément, mais son subconscient capte."