Dans la vision des "signatures", là où naissent les , tant physiques que psychiques, apparaissent les remèdes. Ainsi, l'image que renvoie la plante dans sa communication peut révéler une parenté avec le corps humain, ou l'un de ses organes. La forme des feuilles ou des fruits est prise en compte puis comparée avec le corps humain, et les problématiques de santé.
Le bouleau par exemple, dont la fine pellicule recouvre l'écorce, porte la signature de la peau. La sève, ainsi que les feuilles de cet arbre sont réputées drainer l'organisme; une fois les toxines éliminées, la peau retrouve son aspect sain. Nous pouvons aussi retrouver la représentation des bronches dans feuilles des pulmonaires, des plantes vivaces de sous-bois. D'autre part, la théorie des signatures met également en évidence des similitudes en rapport avec les maladies. Prenons le coquelicot aux pétales rouge feu qui s'embrase et s'éteint aussi vite: à peine consumés, les pétales sont déjà à terre. Ces éléments nous informent sur ses propriétés adoucissantes et hydratantes. L'infusion de pétales calment l'inflammation de la gorge et des bronches.
Signature, émotions.
L'impatience est la première fleur découverte par le Dr Edward Bach en 1928, dans son cabinet de Londres. Un déclic qui va entraîner l'application de la théorie des signatures aux émotions, que le célèbre médecin va développer: le floral. Il va mettre en évidence les correspondances entre les comportements déclenchés par les émotions et la signature des fleurs.
Certaines sont évidentes, comme le tremble (Aspen) avec ses feuilles tremblant d'anxiété, qui va calmer nos angoisses. La clématite, liane vivace grimpante vers le ciel et la lumière, indique par sa signature et sa couleur blanche son manque d'intérêt pour le sol, le matériel, et également son appétence pour la rêverie. Or ses racines profondes vont donner à la personne un puissant ancrage. Pour nous permettre d'identifier nos alliés floraux, le médecin les a répartis en groupes, en catégories, comme "la solitude" ou "les peurs". C'est le cas du mimulus par exemple, qui pousse au bord de l'eau: un environnement qui en dit long sur son rapport aux émotions et aux débordements. La fleur propose d'apprendre à faire confiance aux flux de la vie.
Récemment, certains phénomènes naturels ont corroboré les liens mystérieux entre l'homme et la nature, qui ne manquent pas de se révéler lors de circonstances exceptionnelles. "A Bordeaux, pendant le confinement, une multitude d'étoiles de Bethléem ont poussé sur le bitume." Cette fleur, venue d'une lointaine terre d'Orient, signale un important traumatisme et en donne le remède en calmant les grandes détresses. Sa signature ? Trois pétales, et trois sépales, plus longs qui évoquent l'étoile de David, un guide puissant. La fleur malgré l'environnement hostile, s'est frayée un passage nous offrant un alignement corps-esprit dans l'axe de la voie royale, pour laisser passer la lumière. Un sage signe du Divin dans l'obscurité !
Signature, saisons.
Sont également pris en compte dans la théorie des signatures l'habitat, le climat et bien sûr les saisons, soit les facteurs environnementaux de la plante. En été par exemple, les floraisons abondent et osent les couleurs chaudes: les jaunes d'or, les orangés ou les rouges font leur entrée. Toutes les grandes plantes pour soigner les troubles anxiolytiques sont des plantes estivales, comme le millepertuis, grand remède à la mélancolie. Ainsi, les signatures expriment les accords énergétiques saisonniers du monde végétal dont nous pouvons bénéficier. La germination au printemps, l'aspect floral de l'été, le principe nourricier en automne, le repos de l'hiver. Ainsi, en automne, la nature offre à l'homme de quoi se nourrir. La chaleur maternante du début de saison permet la production de substances sucrées, riches en vitamines et sels minéraux: mûres, framboises, prunes, figues... Au fur et à mesure des jours, les fruits se font plus riches en huile, en protéines, avec les noisettes, les noix, les châtaignes... Tous relèvent d'une signature nourricière, nous invitant à faire des provisions, pour préparer l'hiver, le retrait.
Là, le souffle vital prend ses quartiers et réinvestit l'invisible: le monde souterrain des graines et des racines, les bourgeons bien emmaillotés, la respiration des grands arbres. Au cœur de cette saison aux couleurs de nuit, de petites lanternes se mettent à scintiller dans les arbres. Tout est signature: leur organisation, leur croissance...
Finalement, la théorie des signatures met en évidence la dimensions spirituelle de notre vie: le visible serait l'émanation corporelle des principes invisibles. Les formes multiples empruntés par la nature dessinent un chemin de connaissance intemporel offert à l'homme qui veut voir et comprendre. En écho aux Celtes qui, dans leur relation mystique à la nature, voyaient en elle la sublime signature de l'union harmonieuse du ciel et de la terre. Tout est lié, tout est un.